A l’ère de l’ubérisation, la question stratégique du référencement des sites des cabinets d’avocats se complexifie et les règles déontologiques sur la communication évoluent. Si  le cabinet d’avocats peut se faire référencer sur des plateformes d’intermédiation désormais bien contrôlées (CA Versailles 7/12/18), il  doit surtout améliorer le référencement naturel de son propre site en définissant les bons mots clés et le lexique liés à son activité.

Le référencement naturel et les liens croisés, les outils de base incontournables

Pour renforcer sa visibilité, améliorer le référencement de son site et augmenter le nombre de visiteurs, le cabinet d’avocats doit déjà œuvrer à améliorer la performance de son propre site. Il doit, en ce sens, notamment engager les actions suivantes :

  • travailler son référencement naturel : bien choisir les mots clés correspondant aux champs d’activité du cabinet, en étant le plus précis possibles, les utiliser dans la rédaction des textes du site, soigner les titres des pages…Ce travail s’effectue dés la création du site, lors du travail sur le contenu textuel du site, en se mettant toujours dans la peau d’un client ou d’un prospect qui recherche son avocat sur une problématique spécifique, non exprimée en termes juridiques. Sur le net, tout est une question de mots clés.
  • prévoir davantage de liens vers d’autres sites : par sécurité, le CNB recommande de limiter ses liens à des sites institutionnels. Le site peut, par exemple, proposer dans une page Liens utiles renvoyant vers des sites de secteurs sur lesquels le cabinet  intervient (institutionnels, juridiques ou sectoriels, nationaux, européens, internationaux.. ) pour que le site devienne un site « carrefour » de ces secteurs. Il est, en revanche, déconseillé de renvoyer vers des pages personnelles sur les réseaux sociaux, le CNB mettant en garde contre ces liens  renvoyant qui peuvent créer une confusion entre la vie privée et professionnelle et porter atteinte ainsi à la dignité de la profession.  Et il est interdit, bien sur,  de renvoyer vers des sites dont le contenu serait contraire aux principes essentiels de la profession. Le  cabinet n’étant plus tenu de communiquer à l’Ordre les nouveaux liens de son site, auparavant, il est conseillé de prévoir dans les mentions légales une clause d’exclusion de responsabilité civile en ce qui concerne les liens hypertextes prévus sur le site. Le cabinet demeurera toutefois responsable sur le plan disciplinaire.
  • obtenir des liens depuis d’autres sites vers son site : penser par exemple à ajouter l’adresse du site du cabinet en cas de publications ou d’interventions sur différents supports…
  • acheter éventuellement des liens sponsorisés : le CNB rappelle que l’avocat peut acheter des liens sponsorisés sur Internet pour référencer son cabinet. Cette démarche, qui relève de la publicité personnelle, est autorisée si les liens correspondent, bien sur, à une activité et une compétence réelle du cabinet.

Les pratiques évoluent, les règles déontologiques les prennent en compte. Reste que le nerf de la guerre reste le référencement des sites, bien trop souvent négligé. Or, à quoi sert un site non visible ?